Le Djongoli, entre gastronomie et tradition - Auletch Benin

Le Djongoli, entre gastronomie et tradition

Publié le 1 novembre 2020, par Tô-vi

Vous avez certainement déjà mangé du haricot accompagné de farine de manioc. Mais le Djongoli pour vous peut-être encore une mine gastronomique à découvrir. Savez-vous par exemple que le haricot servi sous cette variante n’est pas qu’un plat ordinaire ? Bien entendu, au-delà de cette réalité, c’est un plat sacré et  traditionnel dont la ritualité ne s’observe qu’au Bénin. Etrange n’est-ce pas ? Comment un plat peut-il entretenir du tabou ? Ne se mange t-il pas dans des circonstances ordinaires ? C’est là les interrogations qui se posent. Découvrez le Djongoli et les surprenantes réalités qui l’entourent.

Dans la nuit du sacré, le Djongoli s’invite

Connu sous l’appellation de Sankpiti à Porto-novo et ses environs, le Djongoli est un plat concocter à partir de la farine de maïs et de la purée du haricot à l’huile de palme. Il est consommé par une bonne partie de la population béninoise.Auparavant, les chrétiens béninois n’aimaient pas manger le Sankpiti. Ce phénomène s’observe encore dans certaines communautés du christianisme. Avant d’être un plat ordinaire, cette spécialité béninoise bénéficie d’une estime particulière dans le camp des adeptes du vodoun. Cela n’étonne point. A priori, l’huile de palme, la farine de maïs et le haricot en plus d’autres ingrédients sont essentiellement ce qui compose les offrandes offertes aux fétiches Lègba et aussi ceux des collectivités.

Cependant, le Djongoli jusqu’à ce jour continue d’être le plat qui se mange pendant les moments cultuels des Zangbéto, les gardiens de nuit. Ces derniers ne sortent que la nuit pour protéger les commaunautés. Seuls les initiés peuvent sortir et participer à la cérémonie. De même, ils sont les seuls à déguster le Sankpiti dans des conditions meconnues des profanes. Ce plat vient pour clôturer leur mission nocturne. Aussi, est-il important de signaler  que ce plat s’invite également à la table pendant d’autres moments solennels du vodoun, que cela soit la nuit ou le jour. Un détour dans un lieu d’accueil de la fête de Vodoun au Bénin vous permettra de voir comment le Djongoli se mange avec esthétique. Vous verrez le destin appétissant de « San-kpi-tii » qui se forme en morceaux circulaires dans le plat  en dessous des doigts agiles qui le magnent comme les seins d’une jeune fille.

Le Djongoli est un plat simple à préparer : recette !

Djongoli

Vous avez déjà le haricot aux yeux noirs ? L’huile de palme et la farine qui sont prêtes ? Vous pouvez moudre maintenant vos condiments. De grâce, pas de tomate. Vous allez suivre les étapes suivantes :

  • Cuire le haricot à l’aide de potasse après l’avoir lavé ;
  • Mettre les condiments puis ajustez l’assaisonnement ;
  • Couvrir le contenu de la farine de maïs et d’huile ;
  • Commencer par remuer le tout à l’aide d’une palette ou louche ;
  • Et laisser mijoter quelques minutes (10 minutes environ).

Après ces étapes, vous allez admirer les regards provocateurs de cette spécialité béninoise. C’est tout un bonheur de se sentir béninois avec le Djongoli.

Auteur : Tô-vi

Awé tché, je suis le petit béninois qui parle de tout ce que tu fais de bien et d’intéressant. Riche de ma modeste plume, je me veux philanthrope. C’est alors que de mon encre je fais montre de mon amour pour mon continent ... Mais bon, y a rien de gratuit dans la vie ! ... c’est cash cash !


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