Trois villes historiques que vous devriez visiter au Bénin - Auletch Benin

Trois villes historiques que vous devriez visiter au Bénin

Publié le 21 décembre 2020, par Tô-vi

Adulé en raison du mysticisme et de l’occultisme qui le caractérise, l’ex-Dahomey constitue également une contrée chargée d’histoires, de faits marquants ayant participé de ce qu’est le Bénin d’aujourd’hui. Ainsi, que l’on parle de succession de royaumes, de traite négrière, de métissage, de croyance ou de culture, on peut se faire une idée claire des villes les plus caractéristiques. Voici trois communes phares que l’on mentionne impérativement quand on parle de l’histoire des peuples béninois.

La terre sacrée du Roi Béhanzin : Abomey

Abomey fut l’ancienne capitale du Dahomey. Forte de son histoire, elle suscite l’intérêt de nombreux touristes, soit à cause des prouesses des amazones du roi Béhanzin, soit en raison de ses traditions et de sa culture.

Pour la petite histoire …

Abomey abritait autrefois le royaume du Dahomey fondé par le roi Houégbadja au 17e siècle. De 1625 à 1900, douze (12) rois régnèrent successivement à la tête de ce royaume. Parmi eux figurent deux illustres que sont le grand roi Glélé, qui régna de 1854 à 1889, puis son fils Kondo, couronné roi Béhanzin en 1890. Tous deux luttèrent contre l’invasion du colon français. Au final, la chute du royaume du Dahomey s’en suit dès la perte de la bataille de 1892 à Dogba et les Français prirent le contrôle de la ville. Avant de prendre la fuite, le roi Béhanzin lui-même incendia son propre palais. Fait insolite suscitant bien d’interrogations jusqu’à nos jours !

Abomey en mode tourisme

Inscrits au patrimoine de l’UNESCO, les palais royaux d’Abomey constituent le haut lieu historique du Bénin. Chercher à appréhender la culture ancestrale béninoise sans visiter les temples vaudous, les lieux sacrés ou les places publiques de la ville d’Abomey, c’est faire un tourisme, bien que trop incomplet. Vous pourrez explorer entre autres la fameuse place Goho abritant la statue du roi Béhanzin et le marché Houndjlo (créé par le Roi Guézo). Vous pouvez également parcourir forêt et savane, explorer les cours d’eau et profiter des conditions de climat tropical de cette ville. Par ailleurs, si vous êtes passionné de relief, vous apprécierez certainement le vaste plateau d’Abomey et ses richesses en marbre, latérite, argile et gravier.

Ouidah : le vodoun, l’esclavage …

C’est l’une des villes les plus visitées d’Afrique de l’Ouest. De nombreux touristes internationaux provenant notamment d’Amérique latine et des îles de France visitent Ouidah par millier, à la recherche de leurs origines. Quand on dit Glé houé (Ouidah), on pense donc au métissage. Oui ! Connaissez-vous l’histoire des AGOUDA ? De même quand on dit Vodoun, on pense aux grands prêtres spirituels de Ouidah ! En tout, dans cette commune à statut particulier du Bénin, le tourisme devient une activité ô combien intéressante !

La ville de Ouidah et ses attractions

D’un côté, elle est reconnue historiquement pour être la zone phare d’embarquement des esclaves africains vers l’Amérique. Cet aspect est immortalisé par la porte du non-retour, érigée le long de la côte de l’Atlantique, et qui a vu partir en bateau environ deux (02) millions de déportés. D’un autre côté, Ouidah est le berceau des pratiques occultes et mystiques (vodoun) du monde. En cela, la forêt sacrée de Kpassê constitue entre autres une richesse inestimable du patrimoine culturel du pays. Par ailleurs, le fameux temple des pythons, est lui aussi considéré comme un lieu sacré et non tel un simple lieu de tourisme à cause du totem que représente ce serpent. En somme, le vodoun est présent dans les fondations de ces hauts lieux ancestraux. Les secrets les mieux gardés sont enfouis dans les terres de Ouidah.

Les cultes ancestraux perpétrés jusqu’à nos jours : Ouidah préserve les mythes

L’un des cultes sacrés qui fait le bonheur des spectateurs, c’est le Kouvitô Houn. On y remarque un réel respect des traditions de base. Les adeptes initiés demeurent discrets et tendent à préserver ce joyau culturel. Toutefois, les non-initiés ont la possibilité de profiter des danses orchestrées par les revenants (esprits des morts) et les rythmes qui les accompagnent. Lors d’un culte Kouvitô Houn, nous avons lu sur un mur : Gbo Gbo Egba ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Les profanes doivent-ils redoubler d’attention et mesurer leur niveau de curiosité ? En quelque sorte, oui ! Car il ne s’agit pas de choses ordinaires.

La capitale politique du Bénin : Porto-Novo

Ce fut la cité du colon. Théâtre de nombreuses conférences et traités, c’est de cette ville que toutes les grandes décisions politiques s’appliquaient à tout le Dahomey d’alors.

Ancienne architecture et gastronomie, que nous montre Hogbonu ?

Porto-Novo regorge de plusieurs lieux touristiques portant les empreintes des civilisations afro-brésiliennes, françaises et portugaises. Elle se développe modestement, ce qui d’ailleurs laisse voir encore aujourd’hui de vieux édifices datant de l’ancienne époque. Par ailleurs, dans les coins gastronomiques de Hogbonu (Porto-Novo), vous pourrez apprécier une large variété de cuisines. Elles proviennent de souches yoruba, Toffin, Adja et autres. En effet, les Porto-Noviens consomment régulièrement les aliments carnés (viande de porc, mouton, bœuf …) et le haricot (surtout le voandzou). Le Piron et l’akassa sont présents au quotidien dans les restaurants de cette ville. Dans les maisons des Yoruba, vous vous délecterez de plat de Télibo accompagné de sauce crincrin, de friture et de viande de bœuf.

Les cultes vodouns à Porto-Novo, le Zangbéto

On ne saurait définir le Zangbéto en quelques lignes. Le voir en vrai serait plus parlant et explicite. C’est l’un des mystères les mieux gardés. On ne s’y approche pas à tout va ! Une fois sur les terres du vodoun, faites un tour à Porto-Novo pour savourer les spectacles Zangbétô Houn.

Abomey, Ouidah et Porto-Novo sont trois grandes villes historiques du Bénin. Le point commun est la présence du vodoun dans les traditions de ces peuples. De même les empreintes du colonialisme y sont présentes. Les multiples faits d’alors sont immortalisés notamment grâce aux différents monuments, pour informer les générations actuelles et futures. Ne manquez surtout pas de capturer la place Goho d’Abomey, de traverser la porte du non-retour de Ouidah et de visiter le musée Honmè de Porto-Novo, lors de votre séjour sur la terre d’accueil.

 

Auteur : Tô-vi

Awé tché, je suis le petit béninois qui parle de tout ce que tu fais de bien et d’intéressant. Riche de ma modeste plume, je me veux philanthrope. C’est alors que de mon encre je fais montre de mon amour pour mon continent ... Mais bon, y a rien de gratuit dans la vie ! ... c’est cash cash !


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